Retour à domicile après hospitalisation du traumatisé crânien : la tierce personne et son indemnisation

Le retour à domicile du traumatisé crânien pose, on le sait, une multitude de questions, dont notamment celle de l'indemnisation de la tierce personne en charge de la victime, notamment s'il s'agit d'un membre de la famille.

Comment se faire indemniser par l'assureur lorsque du fait de l'accident de son mari, de sa femme, de son enfant ou autre, on est contraint de consacrer une partie de sa journée à faire ce qu'il faisait seul avant l'accident ?

Certains soutiennent encore que dans la mesure où c'est un membre de la famille qui fait office de tierce personne, il n'y a pas lieu à indemnisation.

Ceci est inexact. La jurisprudence de la Cour de Cassation est claire : le fait que la tierce personne soit un membre de la famille ne doit en aucun cas générer une absence d'indemnisation du chef du poste tierce personne.

Il faudra, qu'il s'agisse d'un membre de la famille ou d'une personne extérieure, veiller à la qualité de la personne en charge de cet accompagnement. L'un des risques est de voir la tierce personne faire à la place du traumatisé crânien au lieu de l'accompagner et l'aider à faire lui même. Il est en effet beaucoup plus rapide et économique en terme d'énergie psychique physique et de coût indemnitaire de faire à la place.

C'est toutefois le plus mauvais service que l'on peut rendre à un traumatisé crânien dont on vise l'autonomisation.

Le retour à domicile doit donc être pensé par anticipation afin que toutes les mesures soient prises pour que le traumatisé crânien puisse grâce à son nouvel entourage reprendre ses marques et gagner en autonomisation.