La Nomenclature DINTHILAC est une grille de lecture des préjudices subis par une victime de dommage corporel.
Elle dresse une liste indicative et non exhaustive de « postes de préjudice, » dont les Souffrances Endurées.
La Nomenclature DINTHILAC définit ainsi les Souffrances Endurées : « Il s’agit de toutes les souffrances physiques et psychiques, ainsi que des troubles associés, que doit endurer la victime durant la maladie traumatique, c’est à dire du jour de l’accident à celui de sa consolidation. En effet, à compter de la consolidation, les souffrances endurées vont relever du déficit fonctionnel permanent et seront donc indemnisées à ce titre. »
Ayant avalisé depuis longtemps l’application de la Nomenclature DINTHILAC dans la pratique judiciaire d’indemnisation des victimes de dommage corporel, la Cour de Cassation est cependant vigilante à ce qu’un poste de préjudice ne fasse pas doublon avec un autre.
Dans un arrêt récent (Cass. 2e Civ., 02.02.17, n° 16-11411), la Cour de Cassation distingue ainsi les Souffrances Endurées du préjudice retenu à tort par une Cour d'Appel de préjudice d’angoisse lié à une mort imminente des Souffrances Endurées :
« Le préjudice moral lié aux souffrances psychiques et aux troubles qui y sont associés étant inclus dans le poste de préjudice temporaire des souffrances endurées, quelle que soit l'origine desdites souffrances, le préjudice lié à la conscience de sa mort prochaine, qualifié dans l'arrêt de préjudice d'angoisse de mort imminente, ne peut être indemnisé séparément. »
Pierre HENAFF
Juin 2017